En quelques années, le rôle du DSI (Directeur des Systèmes d’Information) de l’entreprise a considérablement évolué. Pourquoi ?
L’accélération de la transformation numérique bien sûr, qui n’est plus perçue et vécue comme une mise à jour de l’infrastructure informatique de l’écosystème technologique de l’entreprise, mais comme une véritable source de valeur qui permet de rester compétitif et aussi devenir commercialement innovant.
Ainsi, les chefs d’entreprise qui recrutent des DSI attendent d’eux d’être capables de générer des revenus pour l’organisation. Un changement de paradigme qui pousse inévitablement les entreprises à chercher la perle rare, ce qui s’accompagne souvent d’une conduite du changement dans l’entreprise pour que chaque collaborateur repense le rôle et l’impact de l’informatique dans son quotidien.
1.Un contexte favorable à l’accélération de la transformation numérique
Évoquons le contexte du Covid et ses conséquences pour démarrer. Ce sont les entreprises les mieux organisées qui ont pu tirer leur épingle du jeu durant la période du Covid. Elles ont su répondre au contexte en permettant à leurs collaborateurs de télétravailler et de continuer d’accéder à l’information à distance, sans déséquilibrer la bonne marche de l’entreprise.
Elles ont pu s’appuyer sur une direction informatique réactive, capable non seulement d’organiser le travail à distance, mais aussi développer des outils collaboratifs tout en sécurisant l’infrastructure informatique.
Et ce savoir-faire continue d’être recherché pour une autre raison, on ne parle pas ici de technique, mais bien de ressources humaines.
Sur un marché du travail en forte tension, les entreprises se disputent les meilleurs talents. Beaucoup d’entre eux attendent – c’est particulièrement frappant pour les jeunes générations – à avoir une plus grande autonomie dans l’organisation de leur travail ; le télétravail est devenu un prérequis…
La conjugaison de ces facteurs oblige donc les organisations à transformer leurs outils pour devenir plus connectées, agiles et donc résilientes.
En réponse à une situation économique complexe avec une visibilité devenue incertaine, de nombreuses sociétés ont fait le choix de déployer une stratégie « Customer-Centric », souvent avec succès, face à des concurrents qui ont préféré faire le dos rond, au détriment de l’innovation commerciale.
Qu’ont-elles fait ? Elles ont changé leur « mindset », privilégiant une approche centrée sur le client. La clé ? Fournir un produit/une solution dont le client a réellement besoin pour favoriser dans le temps une relation durable, plutôt que de mettre au point un produit rentable, sans avoir écouté au préalable l’acheteur.
Or, cette stratégie suppose d’être capable d’écouter et détecter les attentes du consommateur à chaque étape du parcours client, quel que soit le canal utilisé (boutiques physiques, blog, réseaux sociaux, forums, tchat en direct, SMS, etc.).
On arrive ici au cœur de la transformation numérique : comment traiter, collecter, utiliser des Data pour proposer, à chaque interaction avec le client, une interface technique fluide, et ce quel que soit le canal utilisé.
Dans le même ordre d’idée, la pandémie de Covid-19 a poussé les DSI à améliorer la portée du support client via des outils tels que les chatbots. Le défi : répondre aux interrogations du client, lui donner les informations dont il a besoin, éviter les irritants et la répétition. Comme le souligne la société Salesforce dans un Livre Blanc 1 :
« 76% des clients s’attendent à des interactions cohérentes entre les différents départements d’une entreprise et ne veulent pas devoir se répéter à chaque point de contact. »
De plus en plus de consommateurs attachent autant d’importance à une bonne expérience client, qu’à la qualité des produits et services…
Ces faits et observations nous conduisent à une conclusion logique :
Les entreprises qui réussissent à tirer le meilleur pari de la transformation numérique sont en mesure de proposer à leurs employés un référentiel unique de données accessible par tous. Le but : posséder des informations fiables avec des mises à jour réelles pour permettre aux services de l’entreprise qui interagissent avec le client – marketing, commercial, SAV – de trouver facilement la bonne donnée au bon moment, et délivrer l’information dont a besoin le client.
La période post-covid accélère le besoin pour les entreprises d’attirer et retenir les talents en technologies de l’information (IT). Au cœur de cette lutte, le profil de Directeur des systèmes d’information (DSI) qui joue un rôle crucial dans la transformation numérique.
Pour les PME, le chantier à mener pour réussir cette transformation peut paraître colossal, voire insurmontable, c’est pourquoi certaines des missions d’un DSI peuvent être externalisées grâce à l’intervention d’un expert à temps partagé dans l’entreprise.
Enfin, un phénomène inquiétant pousse les entreprises à revoir la robustesse de leur infrastructure numérique. Face à la multiplication des attaques informatiques qui concernent désormais toutes les tailles d’entreprises, la cybersécurité * est devenue une des préoccupations majeures des dirigeants. Les organisations doivent pouvoir s’appuyer sur les compétences d’un DSI pour anticiper, former les employés, et le cas échéant répondre à une attaque de type ransomware ou bot attack.
* Sur le sujet, lire notre article : « Cybersécurité, déjouer les menaces nécessite un accompagnement humain »
2. Ce que peut apporter un DSI à temps partagé
Nous l’avons évoqué, les PDG attendent de leurs DSI la capacité de prendre des décisions stratégiques qui améliorent la compétitivité de l’entreprise. Un tournant majeur dans la fonction confirmé par de nombreux experts du marché.
Selon Vipin Gupta, ancien DSI, directeur de la stratégie et du numérique chez Toyota Financial Services International et lauréat du prix MIT Sloan CIO Leadership Award 2021 : « Chaque entreprise étant numérique, les DSI joueront un rôle d’architecte d’entreprise, et pas seulement celui d’architecte du numérique. 2 »
Autrement dit, l’IT n’est plus un centre de coût, mais doit apporter de la valeur à l’entreprise, notamment pour les collaborateurs qui vont gagner un temps précieux en automatisant des tâches chronophages, comme la saisie des factures.
Plusieurs cas de figure s’offrent à une entreprise qui cherche des solutions opérationnelles pour s’appuyer sur l’expertise SI (système d’information) d’un expert confirmé.
Elle peut décider de sous-traiter à un DSI externalisé les tâches métiers inhérentes à la fonction : gestion du parc informatique, maîtrise des infrastructures, gérer les contrats de maintenance, piloter les applicatifs métiers, se conformer aux référentiels, pour que son DSI attitré puisse se dégager du temps afin de se concentrer à la réflexion, la veille et l’évolution des SI pour optimiser leur impact stratégique. Une situation facilitée par le développement du Cloud Computing qui permet d’accéder à distance aux ressources informatiques de l’entreprise.
Autre possibilité : s’appuyer sur les compétences d’un DSI expérimenté pour conduire et réaliser un audit SI nécessaire pour poser les bases d’un développement futur.
L’audit d’un système d’information concerne les volets fonctionnels, organisationnels et techniques. Un DSI à temps partagé expérimenté amène des éléments de clarification à un CODIR (Comité de Direction) sur les choix technologiques à faire.
L’audit apporte ainsi des réponses en lien avec la vision qu’ont les dirigeants de l’entreprise à moyen et long terme.
Un DSI externalisé peut conduire pour un temps déterminé un projet spécifique. C’est souvent le cas pour :
- Revoir l’infrastructure informatique et choisir une infrastructure cloud. Faut-il tout passer dans le cloud ou garder la main sur certaines données ?
- Faut-il investir dans un serveur de messagerie interne ou confier ce service à un prestataire externe ?
- Choix et implémentation d’un ou 2 ERP
- Investir dans une suite logicielle pour gagner en productivité
- Choisir et implanter un outil CRM qui répond au défi du “Single Source of Truth, c’est-à-dire l’Unique Source de Vérité” (un référentiel unique de données accessible par tous)
- Préparer et obtenir les certifications ISO 9001 et ISO 27 001
- Dématérialiser des processus : préparation au passage à la facturation électronique, archivage et signatures électroniques…
- Mise en place d’un politique de cybersécurité, respect du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données
Les partenaires, fournisseurs et clients d’une entreprise sont de plus en plus exigeants quant au niveau de sécurité de son système d’information. C’est une tendance lourde qui oblige les organisations à repenser la robustesse de leur infrastructure informatique, mais aussi le Système de Management de la Sécurité de l’Information (SMSI). Se faire accompagner n’est plus un luxe, c’est une nécessité !
Il y a aussi des événements inhérents à la vie de l’entreprise où l’apport d’un DSI externalisé s’avère nécessaire. Imaginons une ETI avec un DSI en place spécialiste de la bureautique.
L’entreprise rachète une entreprise industrielle, un métier différent du sien. Un DSI externalisé va pouvoir accompagner le DSI en place comme un conseiller pour revoir l’infrastructure et les outils informatiques nécessaires pour la nouvelle entité. Il sera en mesure de fixer des objectifs, monter une équipe, avant de passer la main.
À l’inverse, une ETI qui réduit considérablement ses effectifs se sépare de son DSI à temps plein, le recours à un DSI à temps partagé est alors la solution adéquate pour des besoins plus limités.
Vous êtes dirigeant de PME ? Vous souhaitez en savoir sur l’externalisation des compétences à temps partagé ? N’hésitez pas, contactez- nous (par téléphone au 01.89.19.58.10), nous répondrons à vos questions.
Lien vers la deuxième partie : https://finaxim.fr/actus/un-dsi-pour-les-pme-pmi-cest-possible/
Pour suivre l’actualité réseaux du Groupe Finaxim c’est par ici :
(1) Source : https://www.presse-citron.net/ – Ce livre blanc gratuit vous dit tout ce qu’il faut savoir sur les PME à l’ère du numérique – 20 mai 2022
(2) Source : https://www.cio-online.com/ – Moins techno, plus stratège : portrait-robot du DSI en 2026 – 8 septembre 2023