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Formation professionnelle et compétitivité – par Olivier Robert de Massy

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Dans un article rédigé pour être publié en juin 2013, dans le 8ème volume de l’Année des professions financières, revue dirigée par Denise FLOUZAT et Pierre-Henri CASSOU, Olivier ROBERT de MASSY ex-directeur général du Centre de formation de la profession bancaire propose des pistes d’action pour renforcer la contribution de la formation professionnelle à la compétitivité de l’économie française :

  • Les 30 milliards de la formation professionnelle relèvent pour partie de l’intérêt général et donc de l’action publique (demandeurs d’emploi, jeunes et certains publics d’actifs non qualifiés et dont l’emploi est menacé) et pour partie de l’espace des métiers, privé et public, dans lequel la priorité est l’obtention des compétences nécessaires aux missions des entreprises et des administrations.
  • Comme il n’y a pas de « trésor caché », si l’on veut trouver des marges de manœuvres le chemin à suivre ne peut être que d’une « réingénierie générale » du système de la formation professionnelle en France.
  • Pour commencer il faut s’interroger sur le principe d’une obligation légale uniforme (1,6 % de la masse salariale) qui nuit à l’efficacité, et envisager des subventions ciblées sur les formations de certains salariés, notamment en fonction de la « distance à l’emploi ».
  • L’alternance doit être développée car elle accroît l’efficacité globale de la formation professionnelle en provoquant par construction un adossement naturel entre les emplois et les programmes de formation et en impliquant les employeurs.
  • L’organisation de la formation professionnelle est généralement décrite comme complexe et génératrice de coûts de gestion infondés. Une piste de simplification pourrait être de recentrer les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) sur les PME/TPE, en laissant les grandes entreprises gérer en direct.
  • Le bilan médiocre du droit individuel à la formation (DIF) du fait de la standardisation d’un droit en face de besoins individuels extrêmement hétérogènes, doit conduire à le fusionner avec le congé individuel de formation.
  • D’une manière générale l’individualisation des formations (ce qui n’exclut pas la mutualisation des efforts pédagogiques ayant permis de les concevoir) et leur capacité à être modulées et accessibles à moindre coût – notamment grâce au NTIC – doit être recherchée.
  • On ne peut faire l’impasse sur les comportements des personnes formées : la consommation de « droits » à formation doit être remplacée par une prise de conscience du « devoir à se former » et à maintenir ses compétences. Cette responsabilisation peut se traduire par la part des dépenses de formation prise en charge par la personne formée (et/ou imputation sur le temps libre).
  • Enfin il faut trouver les moyens de sortir des conflits d’intérêt qui bloquent les partenaires sociaux quand ils envisagent par la négociation d’améliorer le fonctionnement de la formation professionnelle.

Olivier Robert de Massy a été, de 2005 à 2012, en charge de la formation professionnelle pour la profession bancaire et a dirigé son centre de formation (CFPB). Parallèlement, il a participé aux réflexions et négociations interprofessionnelles et été, pendant trois ans, vice-président de l’AFPA.

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