Le constat est clair : les entreprises devront dès 2004 retenir et prolonger leur collaboration avec leurs salariés seniors en raison du durcissement des conditions d’accès aux retraites par répartition et de la raréfaction des compétences disponibles (arrivée à l’âge de la retraite des classes d’âge issues du baby boom de l’immédiat après-guerre).
Cela passe par une remobilisation des seniors au sein de l’entreprise.Dans cette optique, l’entretien individuel prend une place importante en matière d’évolution professionnelle et de motivation. Au cours de ce face à face, il n’est pas inutile de rappeler les dispositifs existants au sein de l’entreprise : université d’entreprise, groupes de reflexions, projets divers…
De la même façon, il faut pouvoir répondre par des actions concrètes au salarié désirant approfondir la connaissance de son environnement de travail (connaissance de l’organisation interne et des process, articulation des filiales…). Une telle dynamique de remobilisation passe également par la mise en œuvre d’actions visant à faire bénéficier les plus jeunes du savoir-faire des seniors acquis au cours de longues années d’expérience : tutorat, conseil en interne, voire détachement auprès d’associations.
La formation est également un élément important dans le cadre de l’évolution du salarié mais il ne faut pas perdre de vue la nécessaire adéquation entre les souhaits du salarié et les besoins de l’entreprise. Les entreprises doivent dès aujourd’hui amorcer un virage en matière de gestion de leurs ressources humaines.