Pour les PME peinant à maîtriser leur informatique ou en passe de se lancer dans un projet risqué, la formule du DSI en temps partagé est une alternative au recrutement, économiquement intéressante.
Globalement, quatre types de besoin poussent les dirigeants de PME à s’intéresser à la formule du temps partagé. D’abord, il y a les entreprises qui connaissent un contexte de crise (projet structurant qui déraille, difficultés avec les équipes IT ou le DSI en poste). Ensuite, il y a celles dont les métiers évoluent en profondeur. Dans ces cas-là, très souvent, les outils informatiques en place ne sont plus à la hauteur des enjeux du moment. L’entreprise se trouve donc dans un contexte de transformation qui peut se traduire par un changement d’ERP (Entreprise Resource Planning, progiciel de gestion intégré, NDLR) ou par une externalisation d’un pan de l’informatique. Des projets structurants qu’il faut encadrer et mettre en œuvre. On trouve également des PME qui souhaitent se ré-assurer sur leur fonctionnement, par exemple sur la robustesse de leur plan de reprise d’activité, destiné à protéger l’entreprise d’une panne informatique, et d’autres qui souhaitent rationaliser leurs moyens en faisant appel à un DSI d’expérience.
Adapté au rythme sinusoïdal des PME
Dans tous ces cas, la solution du recrutement d’un DSI ou du recours à un cabinet de conseil est évidemment possible. Mais, pour les dirigeants qui connaissent la formule, l’alternative du temps partagé arrive de façon assez naturelle. Car elle répond à plusieurs attentes des dirigeants : la possibilité de se faire accompagner dans la durée, l’accès à un professionnel de haut niveau et la présence d’un interlocuteur qui parle leur langage, celui du monde des affaires et non de la technique.
Dans les PME, la formule est aussi très adaptée en raison de la nature même de leurs activités IT. En effet, ces organisations n’ont pas en permanence des projets informatiques à mettre en œuvre. En interne, un DSI alterne donc entre des périodes stimulantes et d’autres plus creuses, consacrées au seul pilotage de l’activité récurrente et peu satisfaisantes en terme d’intérêt professionnel. Le temps partagé permet de s’adapter à ce rythme sinusoïdal, au bénéfice des deux parties. Celui de l’entreprise, qui y trouve une équation économiquement intéressante pour s’attacher les services d’un DSI d’expérience. Mais aussi celui des professionnels des systèmes d’information, qui peuvent ainsi maximiser l’intérêt de leur travail et mieux suivre le rythme d’évolution des technologies.
L’accès à des profils « surdimensionnés »
Cette alchimie a évidemment un fort impact sur les profils de DSI recherchés, qui sont des professionnels entre 40 et 60 ans, ayant l’expérience du choix et de la mise en place d’un ERP et d’un contrat d’infogérance (externalisation de tout ou partie de l’informatique, NDLR) ou d’hébergement chez un prestataire.
Par ailleurs, ces DSI doivent savoir se montrer souples et adaptables pour évoluer simultanément dans trois contextes différents. On cherche également l’adéquation entre les connaissances métier des DSI et le secteur d’activités des PME : un professionnel qui ne connaît pas les projets de gestion de production ne pourra pas être rapidement opérationnel chez un industriel ! Bref, plutôt des profils surdimensionnés pour les fonctions attendues par les PME, si on les considère une par une ; et c’est bien là que réside l’attrait majeur de la formule.