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RSE : Concilier l’entreprise et la transition écologique en 2022

RSE et finance durable

Les bouleversements climatiques, sanitaires et énergétiques récents obligent les acteurs économiques à gérer autrement leur croissance à l’échelle planétaire. Le constat est désormais daté et l’intensité des évènements force les entreprises à accélérer le pas vers des activités plus éthiques et respectueuses de l’environnement. On parle déjà depuis des années de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE), une intention louable certes, mais qui nécessite aujourd’hui une traduction directe dans les faits. Consommateurs et investisseurs attendent en effet des organisations une plus grande transparence et des actes concrets et mesurables. Allons plus loin, imaginons que tout projet d’entreprise soit soumis à une validation qui mesure ses conséquences à long terme !

Quel signaux corroborent ces évolutions ?

  1. De la RSE à une véritable stratégie d’impact

Il ne vous aura pas échappé que la crise sanitaire et ses conséquences ont accéléré des tendances de fond dans le comportement des consommateurs. Ces derniers par exemple privilégient de plus en plus des achats en circuit court. Et ils ne sont pas les seuls à attendre des marques des engagements forts en matière de responsabilité sociale et environnementale… Les jeunes générations qui arrivent sur le marché de l’emploi sont sensibles à l’impact social et environnemental des entreprises qui pourraient les embaucher. Une tendance lourde qui amène les entreprises à prendre des engagements concrets pour favoriser l’inclusion, la diversité, et la réduction de leur empreinte carbone.

Ces attentes sont aussi souhaitées par les collaborateurs de l’entreprise, pour qui la question du sens au travail devient cruciale. Un enjeu bien compris par certaines entreprises, attentives à valoriser leur marque employeur. Alors que la RSE était encore confidentielle il y a quelques années, elle est devenue un axe incontournable de développement et de compétitivité.

C’est pourquoi les entreprises ne peuvent plus se contenter d’une profession de foi déclarative pour leur RSE. Le greenwashing a vécu. Désormais, les consommateurs, les salariés et les investisseurs veulent réellement connaître le niveau d’impact qu’a une entreprise sur son environnement social et environnemental : de la RSE à une véritable stratégie d’impact.

Dans ce contexte, les entreprises les plus engagées agissent non seulement pour éviter de nuire à leur environnement, mais elles génèrent également des effets significativement positifs, donc mesurables, sur la société et l’environnement, à leur échelle. Cette évolution plus récente s’exprime dans le choix que font certaines entreprises de redéfinir leur raison d’être et devenir par exemple des entreprises à mission.

  1. La finance durable fait sa révolution

Face à des clients et investisseurs en recherche de transparence et d’éthique, les performances extra-financières des entreprises sont de plus en plus scrutées. Le cadre normatif est appelé à évoluer rapidement. L’ancien patron de Danone, Emmanuel Faber, a récemment pris la tête de l’ISSB (International Sustainability Standards Board), le conseil international des normes extra-financières qui élabore les normes comptables en matière de finance verte. Cet organisme créé à l’occasion de la Cop26 (novembre 2021), doit publier très prochainement un ensemble de normes IFRS (International financial reporting standards) extra-comptables qui permettront aux investisseurs et aux banques de disposer d’informations fiables pour investir dans des acteurs à impact positif sur la société et l’environnement.

De son côté, l’Union Européenne a déjà proposé une nouvelle directive qui améliore l’information émanant des entreprises en matière de critères ESG (critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). La directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) remplacera bientôt la directive sur le reporting extra-financier des entreprises (NFRD).

Point important : la directive CSRD obligera les plus grosses entreprises de l’Union Européenne à communiquer sur les problématiques de durabilité et de changement climatique, mais elle les forcera surtout à évaluer l’impact de leur activité sur l’environnement et la société en général.

Dans l’esprit du législateur, cette nouvelle norme vise les 50.000 plus grandes sociétés de l’Union européenne, mais les entreprises de plus de 250 salariés avec un CA supérieur à 40 M€ seront également concernées. Cette directive devrait rentrer en vigueur en 2024, ce qui laisse encore du temps aux entreprises pour s’adapter, sans plus tarder.

Dans son Top 5 annuel des postes les plus recherchés par les entreprises françaises pour 2022, le cabinet Birdeo, cabinet de recrutement et de chasse de tête pour la recherche de talents dans les métiers à impact positif, cite le/la chargé.e de reporting performance extra-financière. Et le cahier des charges est clair : préparer l’entreprise à mettre en place la directive CSRD.

  1. Les fonctions support de l’entreprise doivent se réinventer

Finance durable, informatique durable, RSE, inclusion, diversité : ce sont de nombreux services de l’entreprise qui sont impactés par la mise en œuvre de nouvelles normes extra-financières. Prenons l’exemple de la transformation digitale. L’explosion des outils numériques a un « coût » environnemental : le volume des données traitées augmente, leur stockage également…

La généralisation progressive du télétravail implique de fournir un accès aux applications de l’entreprise depuis des terminaux externes et/ou des appareils mobiles, et d’assurer l’accès, la connectivité et l’interopérabilité entre les différents terminaux et serveurs, … sans compter la gestion de la bande passante et la cybersécurité. Comment, dans ces conditions, réduire son empreinte environnementale ?

Un sacré défi à relever pour le DSI d’une entreprise ! D’ailleurs, certaines entreprises s’adaptent et créent de nouveaux postes comme celui de « Manager numérique responsable » ou comment mesurer l’impact des nouvelles technologies pour construire une stratégie numérique plus neutre en carbone, voir vertueuse…

Nous nous plaçons ici à l’échelle de l’informatique. Or, de plus en plus d’organisations s’engagent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et contribuer à la neutralité carbone. C’est alors tout le business model de l’entreprise qui est remis en cause. Dans les secteurs du transport, de la construction et des infrastructures, les plus grands opérateurs ont démarré leur mue pour alléger leur empreinte carbone. Tous les départements de l’entreprise sont concernés : de l’approvisionnement en matières premières à l’équipement informatique, en passant par l’économie d’énergie sur les chantiers. Il n’est d’ailleurs plus très rare de voir nommé ou recruté dans certaines organisations un « manager décarbonation ».

On peut être tenté d’affirmer que ces considérations concernent en 1er lieu les grandes entreprises, mais l’évolution des normes et les attentes des consommateurs en matière de responsabilité sociétale doivent aussi alerter les PME/TPE sur un tournant majeur en train de s’effectuer… au risque de rater le train en marche. Dans le cadre de la mise en place de la directive CSRD, l’Union Européenne encourage les plus petites entreprises (SME, PME ou entités non cotées) à publier leurs propres informations extra-financières.

Vous êtes dirigeant de PME ? Vous souhaitez revoir votre organisation pour accélérer votre engagement RSE ? Notre réseau d’experts externalisés vous propose une solution souple et flexible pour conduire le changement, contactez-nous.

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