Le risque de pénurie des compétences est actuellement élevé. Quand le développement de nouvelles activités est lié à l’existence de compétences correspondantes, la performance de l’entreprise est en danger. A moyen terme, le marché du travail risque de se tendre et de devenir plus concurrentiel.
Toutes les entreprises ne seront pas touchées de la même manière mais il faudra appréhender ce marché de façon nouvelle en repérant ses niches et ses opportunités.
L’entreprise doit donc se doter d’outils qui vont le rendre attractive pour séduire les potentiels dont elle a besoin. Il ne s’agit plus uniquement de gérer les Ressources Humaines en interne mais de créer une réelle « politique de gestion des ressources humaines », véritable marque de fabrique de l’entreprise basée sur ses valeurs, ses atouts et la qualité de son environnement.
Nous rentrons de fait dans l’ère du Marketing Social. L’association de ces deux termes peut faire sourire, laisser perplexe. Pourtant cette tendance imposera aux entreprises de se soucier de l’image interne et externe qu’elles véhiculent pour accompagner leur plan de développement.
Certaines filières professionnelles connaissent une crise des vocations . Deux enquêtes récentes que nous avons réalisées l’une en Midi Pyrénées et l’autre en Aquitaine montrent que toutes les PME recherchent en majorité les mêmes niveaux de qualifications Bac et Bac+2. Conjugués aux effets du Papy boom qui risquent de provoquer selon l’APEC une pénurie de 400 000 cadres, les PME de ces régions risquent de rencontrer des difficultés de recrutement en 2008.
L’entreprise d’une manière générale souffre aussi d’un déficit d’image qui peut nuire à son potentiel d’attractivité. Ce déficit peut être analysé de deux façons. Les valeurs associées au travail ont changé. On observe un décalage important entre l’attente des employeurs et celle des salariés.
On observe également un manque de connaissance de la « PME de 2008 ». En effet, l’entreprise n’est plus comme « avant ». « Il est de plus en plus difficile d’expliquer à nos enfants le contenu de nos métiers ». Les « organisations traditionnelles » ont laissé la place au « travail par projets ». La notion de « carrière » est remplacée par le « développement des compétences ».
Souvent méconnues à l’extérieur de l’entrepise et même par certains salariés en interne, ces évolutions doivent être expliquées pour développer attractivité et transparence de fonctionnement. Car faute de construire sa propre image, l’entreprise risque de subir les représentations qui seront faites d’elle à l’extérieur et de se heurter aux attentes des candidats.
Pourquoi parler de marketing ?
Le marketing a été institué en tant que discipline à une époque où l’offre est devenue supérieure à la demande. Ses méthodes et ses outils permettent à la fois :
- d’identifier le marché sur lequel on veut vendre,
- de cibler et de segmenter son marché,
- de rendre explicite le message par rapport aux concurrents,
- de mesurer les effets des actions mises en œuvre.
Quels outils pour le marketing Social ? Les mêmes que ceux du Marketing Stratégique !
Le marketing stratégique s’articule autour de 5 phases et 3 fonctions.
Les 5 phases consistent à :
- recueillir les informations sur la concurrence, le marché,
- traiter et comprendre ces informations pour comprendre les stratégies concurrentes,
- construire la proposition de l’entreprise,
- intégrer cette proposition en interne pour assurer la fiabilité de l’offre,
- conduire l’action commerciale.
Elles ne peuvent pas exister sans trois fonctions :
- une fonction d’étude qui consiste à connaître, savoir, comprendre,
- une fonction stratégique pour décider et choisir,
- une fonction opérationnelle pour vendre.