Dans la période de crise sanitaire que rencontre le pays et qui pénalise durement l’activité économique des entreprises, FINAXIM a souhaité recueillir les propos de Anne PASCARD, DRH à temps partagé au sein du réseau FINAXIM depuis 8 ans.
Actuellement en mission dans plusieurs sociétés, Anne nous explique comment elle intervient chez ses clients, en première ligne face aux conséquences dans l’organisation du travail de l’épidémie de Coronavirus COVID-19.
Anne, pouvez-vous nous dire quels sont les besoins des entreprises auxquelles vous devez répondre dans la crise actuelle que nous traversons ?
Anne PASCARD : Les PME pour lesquelles j’interviens n’ont pas d’expertise RH en interne. Elle se trouvent donc démunies pour traiter des besoins dans l’urgence, comme la mise en télétravail d’un maximum de leurs collaborateurs, ou encore pour savoir comment organiser le travail de leurs salariés qui ont des enfants à la maison de moins de 16 ans. Elles sont aussi démunies face à une probable baisse des affaires et savoir comment mettre en place un plan de continuité d’activité intégrant des mesures d’activité partielle.
J’accompagne le management dans cette situation. Je contribue à fédérer les équipes pour construire une dynamique positive, malgré le contexte, et qui favorise des solutions alternatives.
Comment s’organise votre quotidien ?
A.P. : J’interviens dans une PME en tant que DRH à temps partagé. Ma mission s’intensifie et consiste à faire de la pédagogie sur le télétravail et l’activité à temps partiel. J’interviens sur la méthodologie à respecter pour mettre en place ces mesures. Par exemple : qui peut être concerné par le télétravail et comment mettre en place les conditions du travail à distance ? J’aide aussi l’entreprise à anticiper les moyens matériels nécessaires.
Mon rôle est aussi de sensibiliser les managers à l’importance de mettre en œuvre des plans d’actions pour leurs équipes et des outils de reporting : leur rôle est stratégique pour entretenir l’implication et la motivation des salariés !
Avez-vous dû gérer d’autres situations de crise chez des clients ?
A.P. : Oui. Je suis intervenue dans une startup de biotechnologies disposant de 2 sites R &D. Un secteur où les investissements de recherche sont lourds avant de générer du CA (matériel, essais cliniques, contraintes sanitaires et administratives). J’ai eu à accompagner les dirigeants dans la fermeture d’un des 2 sites pour regrouper les activités R &D sur un seul site éloigné géographiquement du 1er.
Au départ, j’ai aidé l’entreprise qui voulait structurer ses processus RH dans la perspective d’une levée de fonds. L’entreprise a levé 60 M€, ma mission a consisté, notamment, à établir les documents nécessaires à l’opération (data room) pour sécuriser les investisseurs, sur le plan RH. Puis, dans le cadre de ma mission de DRH à temps partagé, le sujet de fermeture d’un des 2 sites de R &D s’est posé.
J’ai également accompagné une PME, actrice dans le domaine du data center, qui a dû affronter une baisse importante de son activité, dans la foulée de la crise financière de 2008. J’ai assisté l’entreprise dans la mise en place d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi, avec des licenciements économiques. L’entreprise a depuis rebondi et elle se porte très bien aujourd’hui. Elle a même procédé à des opérations de croissance externe.
Dans la crise actuelle, nous sommes engagés dans une bataille pour préserver le maximum d’emplois et d’entreprises et favoriser, justement, une capacité rapide de rebond le moment venu.
Rencontrez-vous des problématiques nouvelles au sein des entreprises, induites par cette crise sanitaire, que vous n’aviez pas rencontrées auparavant ?
A.P. : Ce qui change, par rapport aux 2 autres cas dont j’ai parlé, c’est la vitesse à laquelle il faut « se mettre en ordre de bataille » et mesurer l’importance des conséquences de la crise sur un laps de temps très court.
J’incite mes clients à tirer profit de cette expérience pour revisiter certaines pratiques comme le télétravail. Pour certains, c’est l’occasion de lancer une phase pilote et d’en faire le bilan a posteriori pour savoir si la pratique est généralisable, dans quelles proportions, et pour quelles fonctions ?
Comme cela pousse d’autres PME à accélérer la digitalisation de certains process. Plus généralement, ce moment particulier va pousser les dirigeants à penser autrement en réfléchissant à des solutions alternatives plus modernes qui correspondent aussi aux attentes des salariés. Il y aura un avant et un après crise du coronavirus, que j’appelle d’ailleurs de mes vœux.
Quelles sont vos compétences que les clients sollicitent durant cette crise ?
A.P. : L’adaptabilité, l’agililté. Savoir organiser son emploi du temps en fonction des besoins du client. La réactivité aussi. Nous devons rassurer, garder la tête froide et nous tenir informés des évolutions réglementaires au quotidien, pour que nos conseils soient pertinents. Plus que jamais, nous incarnons cette notion de partenariat avec nos clients, qui peuvent compter sur nous ! Notre expertise que nous partageons, rassure les clients dans ces moments complexes.
Nous agissons en partenaire des entreprises pour les épauler au quotidien, y compris dans la gestion de crise majeure. Mais ce que je vous dis là est aussi par exemple valable pour la fonction support du DAF (Directeur Administrateur et Financier) qui doit faire des projections financières avec une activité en baisse, construire des scénarii possibles, et trouver où faire des économies.
Quel est l’intérêt d’avoir intégré le réseau d’experts FINAXIM ?
A.P. : Dans la crise actuelle, le réseau FINAXIM me permet de partager des informations et des bonnes pratiques avec d’autres confrères, dans un contexte où les autorités naviguent à vue. Nous partageons les actualités officielles qui tombent au jour le jour, dans le but d’aider nos clients.
Dans une autre situation, j’ai pu recommander à un client un prestataire fiable pour installer dans son entreprise une solution de titres restaurants dématérialisés, via un retour d’expérience positif d’une homologue du réseau. J’ai pu ainsi gagner en temps et en efficacité.
FINAXIM nous permet de faire partie d’une communauté qui rompt l’isolement que peut parfois ressentir un indépendant.
Régulièrement, des événements sont organisés dans le réseau pour nous retrouver, entre professionnels aux compétences différentes (DSI, DAF, Dir. Commerciale, Dir. Comm, Resp. Qualité, etc.), à l’échelle régionale par exemple. Nous travaillons aussi ensemble sur la mise au point d’offres complémentaires.
Une question ? Contactez directement nos équipes Finaxim qui vous répondrons très rapidement.
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