Selon une étude réalisée par Accountemps Intérim, la rémunération est souvent perçue comme la principale préoccupation des salariés, et bon nombre d’entreprises l’utilisent comme un outil de motivation. Cependant, quelle importance les salariés lui accordent-ils aujourd’hui ? Comment procèdent-ils pour déterminer le salaire auquel ils peuvent prétendre ?Selon une étude réalisée par Accountemps Intérim, la rémunération est souvent perçue comme la principale préoccupation des salariés, et bon nombre d’entreprises l’utilisent comme un outil de motivation. Cependant, quelle importance les salariés lui accordent-ils aujourd’hui ? Comment procèdent-ils pour déterminer le salaire auquel ils peuvent prétendre ?
Les études de rémunération, première source d’information
Si les employeurs déterminent la rémunération de leurs employés en fonction de critères tels la formation, l’expérience, la maîtrise de compétences spécifiques… comment les salariés évaluent-ils la rémunération à laquelle ils peuvent prétendre ?
Selon 45% des Directeurs Financiers et Directeurs des Ressources Humaines interrogés tous pays confondus, ils se réfèrent en priorité aux études de rémunérations qui sont publiées chaque année. Ils sont 30% en France à procéder ainsi à l’instar des Britanniques (46%), des Belges (53%) et des Australiens (81%). Quant à opérer une comparaison avec les salaires versés à leurs homologues, seuls 29% se livrent à cet exercice en France, 27% en Grande-Bretagne et 15% en Belgique.
Est-ce notamment parce que les rémunérations sont de plus en plus en plus individualisées que les salariés affichent aussi peu de curiosité ? Quoi qu’il en soit, 19% des Directeurs Financiers et Directeurs des Ressources Humaines estiment que les salariés se fient uniquement à leur analyse lorsqu’il s’agit d’évaluer leur rémunération.
Une problématique très personnelle
Selon les pays, les salariés sont plus ou moins enclins à débattre de leur rémunération avec leur entourage. En France, seuls 12% prennent l’avis leur conjoint(e) ou époux(se) lorsqu’il s’agit de demander une augmentation de salaire alors que leurs collègues britanniques (22%), néo-zélandais (34%) et australiens (38%) semblent beaucoup plus ouverts à la discussion.
Globalement, ce sont 52% des salariés qui, selon les Directeurs Financiers et Directeurs des Ressources Humaines, ne prennent aucun conseil auprès de proches ni même de professionnels avant de demander une augmentation de salaire.
Rémunération, la clé de la motivation ?
Alors que 39,8 % des cadres et 58,3 % des employés français souhaitent voir leur salaire augmenter, ils ne considèrent pas pour autant la rémunération comme le principal facteur pouvant les inciter à quitter leur emploi. En effet, selon 52% des Directeurs Financiers et Directeurs des Ressources Humaines français, le manque d’opportunités de carrière en interne est la motivation première pour changer de poste. Il en est de même aux Pays-Bas (45%), en Irlande (40%) et en Belgique (36%).
La rémunération n’apparaît qu’en deuxième position avec 17% des suffrages suivie par le manque d’adhérence à la culture d’entreprise (16%). Motivation et rémunération ne vont donc pas ou plus de pair. Les employés affichent aujourd’hui d’autres exigences.
Les avantages plébiscités par les salariés
Quant à savoir quel avantage les salariés aimeraient avoir s’ils avaient le choix, les avis divergent d’un pays à l’autre. Ainsi, en Belgique, 57% des personnes citent en premier la voiture de fonction alors qu’elle ne séduit que 16% des Français et 10% des Britanniques.
Ces deux derniers lui préfèrent en effet un système de primes ou encore une retraite complémentaire tandis qu’aux Pays-Bas, les salariés aspirent au télétravail. Est-ce un choix motivé par une législation ou une fiscalité plus avantageuse ou simplement par une différence de culture ? Les attentes des salariés diffèrent d’un pays à l’autre et ne sont pas systématiquement axées sur la rémunération.