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Interview – Aurèle FEBVRE, Manager de transition Responsable Paie

Interview – Aurèle FEBVRE, Manager de transition Responsable Paie

Le management de transition est une solution managériale aujourd’hui reconnue par les entreprises. Le manager de transition est généralement sollicité pour prendre provisoirement la direction opérationnelle d’une entreprise, d’une filiale, d’un département ou d’une branche. Son objectif : accompagner une période de changement dans l’entreprise (réduction de coûts, gestion de crise, restructuration), amorcer un projet de transformation ou assurer la gouvernance d’une entreprise ou d’un service à l’occasion du départ brusque d’un dirigeant/manager.

Pour comprendre ce métier en pleine évolution, nous avons interrogé Aurèle FEBVRE, Manager de transition Responsable Paie depuis 5 ans et membre du réseau Finaxim.

 

Aurèle FEBVRE, pouvez-vous nous dire les avantages qu’une entreprise a à faire appel à un manager de transition ?

 

Aurèle FEBVRE : Pour l’entreprise, c’est l’opportunité de capitaliser sur une expérience professionnelle riche et variée. C’est aussi bénéficier d’une capacité d’analyse et d’adaptation. Pour être performant dans mon métier, il faut savoir s’adapter très vite à un univers professionnel nouveau. Ce qui signifie comprendre, par exemple, les relations humaines et les process de l’entreprise dans laquelle j’arrive.

Autre point : la flexibilité qu’offre le manager de transition. Les missions peuvent s’arrêter ou être prolongées en fonction des besoins de l’entreprise.

Enfin, selon les situations, le manager de transition est là pour redonner confiance aux collaborateurs. Et, dans le même temps, il ne doit pas hésiter à se séparer de personnes au comportement préjudiciable pour l’entreprise.

 

Et pour vous, quels sont les avantages d’exercer le métier de manager de transition ?

 

A.F. : C’est une profession qui me permet d’avoir une certaine liberté et indépendance, en tout cas au début d’une mission, sur les 2-3 premiers mois d’intervention. J’apporte dans un premier temps un regard neuf sur la situation de l’entreprise. En général, je réalise un audit (maximum 3 semaines) que je fais valider par les collaborateurs du service en charge de la paie. J’analyse ensuite les données et formule des préconisations.

Par la suite, cette indépendance se réduit logiquement, car je m’intègre dans l’entreprise. Ma façon d’opérer fait que je conçois ma mission comme si j’étais un collaborateur permanent de l’entreprise. À mon sens, un manager de transition n’est pas uniquement là pour faire exécuter ses recommandations, il est aussi là pour faire et être opérationnel dans son poste. À l’issue de certaines missions, on m’a d’ailleurs proposé de rester dans l’entreprise.

Vous parlez de l’importance de savoir s’adapter, pouvez-vous nous en dire plus ?

 

A.F. : Oui. Je dois m’adapter aux nouvelles personnes avec qui je travaille et que je vais diriger dans une équipe. Mais je suis aussi là pour que des choses changent… C’est un équilibre à trouver.

Quand je parle d’adaptation, je pense aux outils de paie que je vais devoir utiliser quotidiennement. Mais aussi aux outils de gestion des temps, ou à ceux nécessaires pour déclarer les charges à l’URSSAF et à d’autres organismes collecteurs. Chaque entreprise a ses us et coutumes. D’une entreprise à l’autre, les pratiques sont différentes.

 

Dans quel(s) contexte(s) intervenez-vous ?

 

A.F. : Jusqu’à maintenant, je suis toujours intervenu pour remplacer une personne par suite d’un départ précipité. J’arrive alors dans un contexte d’urgence, « sans passage de témoin » : des déclarations non faites, une équipe démotivée, des départs, des erreurs/omissions diverses et variées… Bref, une situation qui, si elle n’est pas stabilisée et reprise en main rapidement, fait courir à l’entreprise de graves risques juridiques aux conséquences financières et sociales assez lourdes. Un exemple : des droits à la retraite non enregistrés.                                                                                                                                                                                                    Récemment, je suis intervenu pour remplacer une Responsable qui est partie soudainement avec une équipe très déstabilisée.

 Qu’est-ce qui vous a conduit au management de transition ?

 

A.F. : J’ai quitté une grande entreprise à la suite d’une fusion qui s’est accompagnée d’un changement de direction. Mon travail ne me satisfaisant plus, j’ai donc commencé à préparer mon départ. Mon entourage proche m’a alors donné des informations sur le management de transition. J’ai creusé la piste et je me suis dit « pourquoi pas moi ? ». La transition a été rapide, puisque j’ai trouvé ma 1ère mission 1 mois et demi après mon départ de l’entreprise.  Aujourd’hui, je travaille avec une dizaine de cabinets spécialisés avec qui j’ai des contacts réguliers.

Le dynamisme, l’ouverture aux autres et la curiosité sont mes qualités principales qui m’aident à réussir dans ce métier.

 

Est-ce à dire que les besoins du marché sont loin d’être satisfaits ?

 

A.F. : Le métier s’est complexifié, il est devenu très technique, il faut bien entendu posséder des connaissances juridiques. Mais elles ne suffisent pas. La paye est la traduction en chiffres du droit du travail qu’il faut mettre en œuvre dans l’entreprise, et c’est souvent complexe ! Sans compter les évolutions législatives qu’il faut suivre et appliquer. Tout ceci fait que l’activité est devenue très dense, à tel point que j’ai dû plusieurs fois remplacer des personnes dépassées par la charge de travail. Les entreprises ont véritablement besoin d’être épaulées par des experts.

La complexité du métier tient aussi à la digitalisation progressive des outils. Aujourd’hui, la Déclaration Sociale Nominative (DSN), qui est un fichier mensuel établi à partir de la paie, est destinée à communiquer les informations pour la gestion de la protection sociale des salariés aux organismes concernés : et elle ne pardonne pas l’erreur.

Je suis intervenu dans des entreprises qui n’avaient pas fait évoluer leurs outils. En tant que manager de transition, j’ai dû expliquer et convaincre qu’il fallait investir dans de nouvelles solutions, dans la maintenance des outils déjà en place, et recruter au sein des équipes des gestionnaires de paie qui ne soient pas de simples opérateurs de saisie.

Comment voyez-vous l’avenir de votre métier ?

 

A.F. : C’est difficile à dire, les entreprises sont à la recherche de professionnels experts dans leur domaine, mais avec de véritables qualités managériales.

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