Vous connaissiez le contrôle de gestion ? Voici le contrôle de gestion sociale, un outil innovant destiné à booster la performance de votre entreprise. Partons à sa découverte et voyons quels bénéfices peuvent découler de sa mise en place.
Le contrôle de gestion sociale est apparu il y a une quinzaine d’année. Il s’est répandu rapidement et il est maintenant mis en place dans 31 % des entreprises. Il s’agit d’une branche du contrôle de gestion qui s’attache particulièrement à l’évaluation de la politique RH de l’entreprise, dont il examine aussi les aspects financiers et juridiques. Pour cela, il collecte des données quantitatives et qualitatives qu’il exploite pour les restituer sous forme d’indicateurs et de tableaux de pilotage.
À ce stade de votre lecture, vous pensez peut-être qu’il s’agit d’une nouvelle usine à gaz, génératrice d’une multitude de fichiers Excel que personne ne regardera jamais, et vous vous apprêtez à refermer impitoyablement la page de cet article.
Pourtant, le contrôle de gestion sociale peut être très profitable à l’entreprise. Car gérer les ressources humaines, c’est intervenir sur des facteurs cruciaux pour la pérennité de la structure. Citons notamment :
- La masse salariale,
- Le climat social,
- La prévention des risques RH et le respect de la réglementation.
C’est pourquoi porter un regard distancié sur le pilotage des ressources humaines pour l’évaluer et l’optimiser peut contribuer fortement à la performance globale de l’entreprise.
Voici quelques exemples de questions concrètes que vous vous posez peut-être et auxquelles le contrôle de gestion sociale peut apporter des réponses pertinentes et parfois inattendues.
Quels effectifs et quelle masse salariale pour l’année prochaine ?
La masse salariale à prévoir dans le budget de l’entreprise inclut les salaires, primes, indemnités diverses et les charges patronales.
Différentes variables la font évoluer d’une année N-1 à une année N. En voici une liste non exhaustive :
- Les effectifs de l’entreprise,
- Les augmentations conventionnelles liées aux minima de la convention collective et à l’ancienneté des collaborateurs,
- Les augmentations collectives ou individuelles, accordées au cours de l’année N, appliquées sur une partie de l’année N et sur les 12 mois de l’année N+1,
- Le départ d’un salarié remplacé par un nouvel embauché, mieux ou moins bien rémunéré,
- …
La croissance de la masse salariale entraîne mécaniquement d’autres augmentations. Pour exemple : dépenses liées au CSE, à la formation, à l’action logement, qui sont indexées sur la rémunération brute des collaborateurs. Il faut aussi prendre en compte d’éventuels effets de seuil d’effectifs dans l’application des charges patronales.
Comprendre les causes et les conséquences de l’évolution de la masse salariale permet d’en anticiper les effets, de ne pas être pris au dépourvu par un coût plus élevé que prévu et de prendre des décisions éclairées.
Vous souhaitez accorder une augmentation à vos salariés ? Le contrôle de gestion sociale peut vous aider à mesurer les impacts de cette généreuse résolution.
Comment augmenter les revenus des salariés (sans dépenser plus) ?
Le moyen le plus efficace d’accroître la rémunération des collaborateurs n’est pas forcément l’attribution d’une prime ou d’une augmentation du salaire de base. Le prélèvement des cotisations sociales ampute considérablement la somme finalement perçue par le salarié.
D’autres dispositifs tels que la participation, l’intéressement, l’abondement, la prime de partage de la valeur, ou des prestations comme la couverture santé ou le forfait mobilité durable supportent des charges beaucoup plus faibles voire nulles. Moyennant un coût identique pour l’entreprise, la rétribution du salarié est supérieure (et, avantage supplémentaire, elle est éventuellement défiscalisée partiellement ou totalement).
En explorant les différentes options possibles, le contrôle de gestion sociale vous permettra de choisir la plus profitable pour vos collaborateurs.
L’entreprise respecte-t-elle l’ensemble de ses obligations légales ?
Les obligations légales des entreprises en termes d’égalité hommes/femmes, d’emploi des personnes en situation de handicap, de pénibilité du travail, … donnent lieu à un travail de reporting dont la charge s’amplifie avec le renforcement constant de la réglementation.
S’assurer que la gestion des ressources humaines respecte le maquis des dispositions applicables peut être épineux.
Le périmètre du contrôle de gestion sociale couvre ces aspects, assurant ainsi la conformité de l’entreprise avec la réglementation en vigueur.
L’absentéisme devient excessif, comment le ramener à des proportions acceptables ?
Identifier les causes de l’absentéisme peut être une mission ponctuelle confiée à l’équipe chargée du contrôle de gestion sociale. Des horaires inadaptés, une reconnaissance insuffisante, une surcharge de travail, des accidents du travail trop nombreux peuvent influer sur la motivation et la santé des salariés. Remédier à un problème exige avant tout de le comprendre et de le mesurer.
C’est aussi le rôle du contrôle de gestion sociale de considérer le climat social dans l’entreprise, la qualité de vie au travail des salariés et d’alerter en cas de dégradation progressive ou brutale (grâce aux indicateurs de suivi mis en place).
Si ces quelques exemples ont fait écho à vos préoccupations récurrentes, le contrôle de gestion sociale peut être instructif et profitable dans votre entreprise. Vous vous demandez alors à qui doit être confiée cette mission ?
Le contrôleur de gestion sociale est rattaché à la DRH (le plus souvent), ou à la DAF. Il est diplômé en finance, en comptabilité ou en ressources humaines. Il maîtrise les outils informatiques et les statistiques. Rigoureux et autonome, il a le sens du dialogue et de bonnes capacités d’analyse et d’adaptation.
Vous n’avez pas ce profil dans votre entourage ? Parlez-en à un directeur Finaxim, expert en gestion des ressources humaines : https://finaxim.fr/contact/
Cas client : Retour d’expérience – Mission DRH auprès d’une ETI – Secteur métallurgie
Eric Mervaux est DRH à temps partagé et Directeur Associé chez Groupe Finaxim depuis plus de 3 ans et DRH depuis plus de 15 ans, est passionné par les chiffes et excelle sur Excel ! Eric nous partage les retours d’expériences d’une mission réussie auprès d’un de ses clients, une ETI dans le secteur de la métallurgie qui a fait appel à ses compétences pour réaliser un contrôle de gestion social.
Contexte : ETI (~240 salariés), CCN de la métallurgie, 100 ans d’existence – La Société fait face à 3 défis :
- attirer et fidéliser les nouveaux entrants,
- valoriser les plus anciens,
- conserver les expérimentés.
La volonté de la Direction RH de l’entreprise est de repenser en partie le contenu de sa politique de rémunération, avantages et conditions de travail à l’aune des dispositions de la nouvelle convention collective et des objectifs suivants :
- Rendre plus lisible la politique de rémunération et le statut collectif.
- Trouver des alternatives à l’existant sans volonté de le réduire, ni de le diminuer.
- Améliorer la progressivité salariale, la valorisation des carrières, la fidélisation des nouveaux entrants et l’attractivité de certains métiers.
Mission d’Eric Mervaux * :
- Étudier et analyser les coûts existants sur les items du statut social retenus (ex : prime ancienneté).
- Modéliser les impacts financiers des différentes orientations ou possibilités afin de cadrer les prochaines négociations de l’entreprise sur le sujet du statut collectif.
- Préconiser des évolutions et alternatives possibles avec une faisabilité juridique réelle.
- Aider à la décision par la délivrance d’un travail d’analyse et de synthèse.
- Faire ressortir des indicateurs clés et des insights pertinents
* Mission réalisée sur une durée d’1 mois (entre réunion de lancement et réunion de restitution)
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